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Interview de Sylvain Laval, Président du SMMAG dans le Dauphiné Libéré sur le déploiement d’une nouvelle offre de mobilités douces

La société DOTT a été choisie pour déployer ses vélos et trottinettes électriques sur 17 communes de Grenoble-Alpes-Métropole.

À partir de juillet, c’est une nouvelle offre de mobilités douces qui sera proposée sur le territoire : l’opérateur retenu (le franco-néerlandais Dott, qui remplace Tier et Pony) déploiera 2 100 trottinettes et 2 100 VAE en libre-service.

Deux ans de mobilités douces en libre-service

Depuis le 4 juillet 2020, Grenoble et une petite partie de son agglomération disposent d’un service de locations de trottinettes en libre-service et de vélos électriques. Deux opérateurs, Tier mobility et Pony, avaient été choisis à la suite d’un appel à manifestation pour lancer le service. Dès août 2020, la société Tier se félicitait d’ailleurs déjà des chiffres de fréquentation , avec le plus haut taux d’abonnés des villes où l’entreprise a déployé ses engins. Cinq cents trottinettes avaient été déployées initialement puis 1 000 assez rapidement, pour un taux de casse et de vols bien inférieur aux autres communes françaises. Les vélos Pony avaient suivi en septembre 2020 , offre renforcée par le double vélo à l’été 2021. Ces deux opérateurs vont donc disparaître de la Métropole.

Un nouvel appel à manifestation pour étendre l’offre

Le 16 décembre 2021, le Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag) votait en effet un nouvel appel à manifestation pour étendre ces services sur le territoire. Jusqu’ici, seules les communes de Grenoble, Meylan (Inovallée) et le domaine universitaire avaient rejoint le dispositif, suivies par Montbonnot et Seyssinet-Pariset.

Qui s’en sert ?

Selon une étude d’un opérateur candidat à cet appel mais non retenu (Bird), 72 % des utilisateurs de trottinette s’en servent pour aller au travail ou à l’université ; 65 % pour se rendre vers des lieux de loisirs ; 36 % pour faire des courses ; et 34 % en complément d’un autre moyen de transport (train, car…) Ces engins en libre-service s’ajoutent à l’explosion de la pratique : en 2017, selon le journal Les Échos, 100 000 trottinettes avaient été vendues en France ; neuf fois plus l’an dernier !

Quelles sont les communes concernées ?

Le service s’étend donc largement. Seront désormais concernés Corenc, Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Montbonnot, Poisat, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins, le domaine universitaire et le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes.

450 emplacements supplémentaires seront dédiés sur le territoire ; ils s’ajoutent aux 250 déjà déployés pour un total de 700.

Une pratique encadrée

Selon l’autorité des mobilités du territoire, « Dott s’engage à respecter la vitesse maximale des véhicules instaurée par le Smmag : 25 km/h pour les VAE, 20 km/h pour les trottinettes. Des zones de limitation à 6, 8 ou 10 km/h seront également ajoutées, afin de préserver certains secteurs (parcs autorisés aux cycles, zones piétonnes, abords d’écoles, etc.). Dans ce cas, les véhicules ralentiront automatiquement en entrant dans chaque zone ».

Corollaire à la pratique, l’accidentologie de ces engins a bondi : on est passé de deux accidents recensés en 2019 à 13 en 2021.

Ce que dit le nouveau contrat:

➤ 2 100 trottinettes et 2 100 VAE en libre-service au lieu de 500 auparavant.
➤ La location longue durée à la demande.
➤ La location courte durée de 100 vélos cargos en libre-service.

Sylvain Laval: « Dott avait la meilleure offre »

Président du Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (SMMAG, qui gère la mise en place de ce marché), Sylvain Laval répond à nos questions.

Sylvain Laval, Président du SMMAG

Comment le périmètre couvert par ce marché a-t-il été arrêté ?

« Nous avons sollicité l’ensemble des communes de la première couronne grenobloise, et toutes nous ont répondu positivement. On ne pouvait aller au-delà, puisque cela n’est économiquement pas intéressant pour les opérateurs. »

Combien de sociétés ont candidaté ?

« Sept opérateurs au total, certains pour les trottinettes, certains pour les VAE, et certains pour les deux. En quelques années, le marché est devenu très concurrentiel, et tout le monde est monté en qualité. Nous avons choisi Dott en fonction de plusieurs critères, dont la qualité de service [il fallait pouvoir couvrir l’ensemble de la nouvelle zone], de la fiabilité des véhicules, leurs performances techniques, leur durabilité, l’autonomie des batteries, le recyclage, le bridage, la sécurisation… L’expérience acquise depuis deux ans constituait une base solide pour choisir de façon éclairée. »

Justement, des points restent-ils à améliorer ?

« Oui, par exemple sur la gestion du stationnement et des emplacements saturés. Dott promet une précision de localisation qui interdit, lorsqu’un emplacement est plein, de se garer à côté : sinon, la machine continuera à facturer. D’autres points seront améliorés : le bridage, l’encadrement, la réactivité. Un autre point est à souligner, car il est important pour nous : l’emploi de main-d’œuvre locale, et le réemploi prioritaire des salariés de Tier et Pony [les précédents opérateurs]. »

La question des tarifs a-t-elle joué dans votre choix ?

« Nous ne voulions pas que le nouvel opérateur soit plus cher que l’ancien. Cela faisait en effet partie des critères. »

Reste à déterminer les adresses des 450 nouveaux emplacements dans l’agglo…

« Le travail est en cours avec les maires des communes concernées, qui sont [à quelques exceptions près] détentrices du pouvoir de police, et qui choisissent donc les lieux, en accord avec Dott. Le nombre d’emplacements dans chaque commune reste à déterminer, selon les besoins de chacune. »

Source: Le Dauphiné Libéré

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