Saint-Georges-de-Commiers
Rencontre avec Norbert Grimoud, maire de Saint-Georges-de-Commiers et élu du groupe NMC (“Notre métropole commune”), qui fait partie de la majorité de gauche de Christophe Ferrari.
Par Julie Laügt
La commune
Saint-Georges-de-Commiers est une commune rurale et essentiellement agricole, les coteaux ont aujourd’hui disparu pour laisser place à des prairies pour les animaux, qui sont encore visibles aujourd’hui. Malgré cette expansion de l’agriculture, le territoire reste à 70% couvert par de la forêt.
La commune fut la possession de la famille Alleman, elle fait partie de l’ancienne province du Dauphiné. En 1790, elle s’érige officiellement en tant que commune et se retrouve attachée au canton de Vizille.
Vers 1885, la commune connaît un essor majeur car il se construit une gare reliant la commune aux mines de charbon du bassin de La Mure : les habitants deviennent alors « doubles-actifs » autour du chemin de fer, devenant à la fois ouvrier et agriculteur.
St-Georges-de-Commiers, Le vieux Château et l’Église*
Une commune en expansion qui attire la jeunesse
La commune a développé un certain nombre de projets d’aménagement notamment autour de l’EHPAD car elle possédait des réserves foncières à disposition, qu’elle aménage elle-même en maîtrise d’ouvrage. C’est une des rares communes du département à le faire, car celles-ci passent généralement par un promoteur ce qui limite les possibilités de construction, notamment d’un point de vue budgétaire.
Par ce moyen, elle récolte les fonds pour faire des investissements tels qu’une nouvelle crèche, l’agrandissement de la salle des fêtes, la création d’un terrain synthétique, de citys stades. La commune a également construit un pôle médical à côté de la pharmacie et elle a aménagé la mairie. Dans les projets actuels, le commune compte agrandir la salle polyvalente pour créer une salle de sports au sol, et elle souhaite également aménager le parc autour de la nouvelle crèche et de la maternelle en le végétalisant. Un parc public de plus de 9000m2 va également être ouvert, et un espace de fraîcheur va être créé dans les prochaines années.
Le projet principal du mandat est l’aménagement du quartier de la gare, qui se met en place petit à petit malgré les difficultés et les lenteurs administratives. Ce projet permettrait l’accueil de commerces au rez-de-chaussée de la gare et des logements, ainsi qu’à terme la requalification de la friche minière.
Avec l’expansion de la commune et de ses services ainsi que par sa proximité avec Grenoble, la population a considérablement augmenté passant de 1100 habitants dans les années 1980 à près de 2600 habitants, à peine 20 ans après.
Le maire
Norbert Grimoud a tout d’abord débuté des études commerciales et marketing, qu’il n’a pas souhaité poursuivre car cette formation venait juste d’apparaître et nécessitait de partir à Paris. Par la suite, il est entré dans une société privée de gestion comptable, puis il est ensuite entré à RMO à Meylan. Suite à ces expériences, Norbert Grimoud a commencé un travail de rédacteur à la mairie d’Echirolles.
Il a pris ses fonctions de Maire en mars 2001 pour plusieurs raisons : la première qu’il évoque est l’insatisfaction qu’il y avait parmi les habitants du village, ce qui l’a poussé à se présenter pour répondre à leurs attentes. Une autre raison évoquée est que depuis 1979, Norbert a été secrétaire général puis DGS jusqu’en 2011 : les bases de la fonction d’élu ne lui étaient alors pas inconnues. Une dernière raison à cette volonté de devenir maire est que la fonction se trouve dans les gênes de la famille. Son père, Raymond Grimoud, a fait au total 5 mandats : un mandat d’adjoint au maire et 4 mandats de maire, de 1966 à 1989.
En 2003 et en parallèle de son premier mandat, Norbert Grimoud a été président de la communauté de communes du Sud Grenoblois, qui a laissé place à la Métropole en 2014. Il est conseiller métropolitain depuis 2014.
Et pourquoi NMC?
Pour Norbert Grimoud, rejoindre NMC a été logique pour se retrouver avec les communes du sud grenoblois (Montchaboud, Herbeys, les communes de Mésage, les communes de Séchilienne, les communes de Commiers… ). Les problématiques y sont similaires, ce qui permet de partager les solutions utilisées par tous tout en étant dans un groupe peu marqué politiquement.
Le saviez-vous?
La commune possède plusieurs places fortes, la tour Saint-Georges, les maisons de seigneurs et deux églises romanes, montrant sa richesse médiévale. La présence et la fonction de ces bâtiments du Moyen-Âge ont longtemps fait parler, et la tradition orale a laissé croire jusqu’à aujourd’hui encore qu’il y aurait des passages souterrains qui relieraient tous ces bâtiments historiques. Plusieurs effondrements ont eu lieu et des recherches ont été faites, mais elles n’ont pour l’instant rien donné. Le mystère reste donc entier…
Tour Saint-Georges-de-Commiers
*Source : Site de la commune de Saint-Georges-de-Commiers