interview

A la rencontre des communes du groupe NMC – Mont-Saint-Martin

Mont-Saint-Martin

Rencontre avec Marc Depinois, maire de Mont-Saint-Martin et élu du groupe NMC (“Notre métropole commune”)

Par Julie Laügt

La commune

Histoire de la commune

Paradoxalement, la commune rurale de Mont-Saint-Martin a une histoire industrielle ancienne. On ne sait pas exactement à partir de quand les hommes y sont venus extraire des meules. A en juger par leur aspect, certaines ébauches remontent probablement à l’époque romaine. Le premier texte évoquant la carrière date de 1327, quand le châtelain de Cornillon achète au profit du Dauphin, « la part et le droit que Maître Julien avait sur la meulière de Mont Saint Martin des Namière.

C’était une réelle industrie présente sur la commune avec près de 350 ouvriers qui venaient régulièrement extraire la pierre, pour pouvoir ensuite l’aplanir avec des techniques extrêmement pointilleuses, faisant de ce travail un art à part entière.

On retrouve encore aujourd’hui, sur le chemin des meulières qui mène à la carrière, des meules cassées et laissées à l’abandon car inutilisables, preuves d’un passé riche qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets.

Meule cassée trouvée sur le sentier de la meulière des Dauphins (source : Isère Tourisme)

Dynamique de la commune

Pour le Maire Marc Depinois, plusieurs lignes directrices guident le mandat. Son action principale concerne le bien-être des habitants dans la commune et leur sécurité (notamment face aux risques d’incendies).

Bien sûr, il s’agit d’entretenir les équipements communaux, bâtiments, voirie, les moyens numériques, les chemins et la forêt. Et le maintien de l’activité pastorale (deux éleveurs de chèvres et d’agneaux) est essentiel.

La commune soutient les actions d’animations pour les 83 habitants du village (dont 16 enfants) et leurs amis, dans lesquelles chacun peut s’investir. Elles sont portées par les associations : activité créatrice pour les enfants, le mardi gras, la fête du four à pain, les concerts, la fête de village, l’arbre de Noël.

Le Maire

Originaire de Lille, Marc Depinois quitte en 1987 le nord de la France pour se rendre à Bourgoin-Jallieu, ville d’où il exercera durant 35 ans le métier de DRH pour différentes entreprises.

Arrivé dans le village il y a 7 ans pour la qualité du lieu, il découvre ses chemins et rencontre ses habitants à l’occasion des promenades qu’il fait avec son chien. Rapidement, avec sa femme, ils participent aux activités proposées par la mairie et l’association d’animation. Ils rejoignent l’équipe municipale en 2020.

Sa volonté de devenir Maire a été guidée par plusieurs choses : d’une part le souhait de prendre des responsabilités pour cette commune qu’il affectionne beaucoup, d’autre part cette façon d’entretenir et de créer des liens sociaux. Il prend ses fonctions de maire à la suite de Vincent Lecourt, avec qui il partage un mandat : de 2020 à 2023 il est son premier adjoint, puis en février il devient maire, son prédécesseur devenant son premier adjoint. Il a par ailleurs le souhait de continuer son mandat de maire en 2026, ayant un peu de temps et une grande motivation pour s’occuper de sa commune.

Il peut compter sur une équipe municipale de 7 personnes à qui il peut déléguer certaines tâches.

Et pourquoi NMC?

Selon Marc, c’est un groupe dans lequel on se sent bien. Pour le maire de Mont-Saint-Martin, c’était logique de faire partie du groupe NMC : « c’est le groupe des petites communes et on est nous-même une petite commune apolitique, cela nous correspond bien. Il est important que nous puissions défendre nos particularités au sein de la Métropole ». Le maire de l’époque était déjà à ADIS (nom du groupe des petites communes lors du mandat précédent) et cela coule de source pour Marc et son prédécesseur de rester dans cette lignée.


Le saviez-vous?

De 1991 à 2015 on retrouvait à Mont-Saint-Martin un élevage de daims, propriété de la ferme de Namière. Cet élevage a permis non seulement de préserver les parcelles de la commune mais également d’amener un grand nombre de curieux, désireux de voir de plus près ces splendides animaux. L’élevage comptait une centaine de bêtes qui vivaient en semi-liberté dans un parc semi-boisé de 5ha. La ferme proposait de nombreuses activités en lien avec les animaux (visite du parc aux daims, casse-croûte à la ferme…)

Source : Commune de Proveysieux