Retrouvez ci-dessous le communiqué de presse du groupe NMC suite au courrier adressé par Eric Piolle à l’ensemble des conseillers municipaux du territoire.
Lors du Conseil municipal de la Ville de Grenoble du 4 novembre dernier, les élus de la majorité grenobloise ont présenté des chiffres issus de la Mission d’information et d’évaluation des investissements métropolitains. Ils ont utilisé ces chiffres de façon erronée pour montrer comment, selon eux, l’intercommunalité et ses services lésaient de manière délibérée la ville centre par un faible niveau d’investissement. Des propos qui ont choqué la majeure partie des élu(e)s des autres communes de la Métropole.
C’est aussi avec cet argument de maltraitance financière que le Maire de Grenoble justifie sa décision de mettre fin à l’accord local. Un accord qui permettait, de porter la composition du Conseil métropolitain à 119 sièges, en ajoutant 9 sièges supplémentaires principalement pour des femmes élues, et d’améliorer la représentativité des communes moyennes (entre 5 000 et 10 000 habitants).
Des premières réactions et éléments de réponse ont pu être exprimés lors du Conseil métropolitain du 8 novembre dernier. Cependant, le Maire de Grenoble n’en est pas resté là. Il a envoyé quelques jours plus tard un courrier à tout les conseillers municipaux du territoire, méthode plutôt déplacée, pour insister sur le sort de Grenoble à la Métropole. La ville centre serait « lésée », « marginalisée ».
Aujourd’hui, les élu(e)s du groupe NMC souhaitent corriger ces désinformations.
Plus de 20 millions d’euros ont été fléchés pour la seule ville de Grenoble sur une enveloppe totale de 24,1 millions d’euros dédiée au renouvellement urbain, soit 86% de l’enveloppe. Sur la politique cyclable, 16,9 millions d’euros ont été fléchés pour Grenoble sur une enveloppe de 30 millions d’euros, soit 56% de l’enveloppe. Enfin, en ce qui concerne les espaces publics et la voirie, 13,2 millions d’euros ont été affectés pour Grenoble sur une enveloppe totale de 32 millions d’euros, soit 41% du budget. Le ratio est encore plus important sur le mandat précédent quand on ajoute l’opération d’ampleur Cœur de Ville Cœur de Métropole.
En ce qui concerne les fonds de concours dédiés aux communes, en 2022 la Métropole a adopté un Pacte Financier et Fiscal de Solidarité (PFFS) incluant un fond de concours dédié aux transitions. Sur un budget total de 8 millions d’euros : 39 communes de moins de 10 000 habitants se partagent 2.4 millions d’euros et 9 communes de plus de 10 000 habitants se partagent 3.1 millions d’euros. La Ville de Grenoble bénéficie pour elle seule d’une enveloppe de 2.5 millions d’euros.
Une autre composante de ce pacte financier est la Dotation de Solidarité Communautaire (DSC), distribuée au profit des communes de la Métropole. Là aussi, la Ville de Grenoble bénéficie de plus de 7 millions d’euros, sept fois plus que le minimum prévu par la loi.
La liste des exemples est longue et démontre que non, la ville centre n’est pas lésée par la Métropole dans ses investissements. Il nous semble essentiel que la majorité grenobloise cesse de mettre constamment en opposition les communes périphériques et/ou rurales avec Grenoble.
Notre Métropole doit rester un espace de solidarité et de coopération intercommunale.
La critique et la suspicion constante envers l’exécutif métropolitain, dont la majorité grenobloise fait pourtant partie, ne rend service à personne, encore moins aux Grenobloises et aux Grenoblois.