Le groupe NMC pour le Dauphiné Libéré : « Le groupe NMC n’est pas un groupe godillot »

Les élus du groupe NMC ont rencontré le Dauphiné Libéré pour échanger sur leur place au sein de la majorité de Grenoble-Alpes-Métropole et les défis à venir pour cette nouvelle année.

Rencontre avec les élus du groupe NMC (“Notre métropole commune”, dit groupe des “petites communes”), qui fait partie de la majorité de gauche de Christophe Ferrari. Ceux-ci se veulent pragmatiques et en dehors des querelles politiciennes.

Par Eve Moulinier

Ils n’envoient pas beaucoup de communiqués de presse. Ils sont moins « devant » sur les photos officielles. Et pourtant, quand on regarde l’organisation politique de la Métropole grenobloise, on voit bien que le groupe NMC (Notre métropole commune) pèse son bon petit poids dans la collectivité. 24 élus, dont seize maires, et 21 communes représentées sur les 49 que compte le territoire.

Sans compter les grosses vice-présidences et délégations assurées, comme l’agriculture, l’égalité femmes/hommes, les risques naturels, la voirie, l’économie et les finances. Car NMC fait partie de la majorité de gauche métropolitaine, placée sous la présidence de Christophe Ferrari, au même titre que le groupe écologiste Uma, et les groupes communiste et socialiste.

 » On n’est pas dans le marketing politique « 

« On est un groupe atypique dans la majorité, puisqu’on n’est pas porté par des logiques politiciennes. On est divers. On n’est pas dans le marketing politique. On ne participe pas aux polémiques. Mais on s’inscrit pleinement dans cette majorité. On bosse et ce qui nous motive, c’est l’intérêt général. On n’est pas un groupe godillot, on mérite le respect », disent les élus de NMC, qui semblent un peu irrités que certains les voient seulement comme le groupe « des petites communes ».

Ils ajoutent : « Savez-vous que la métropole grenobloise est composée à 80 % d’espace ruraux et boisés, que nos communes sont le poumon vert de l’agglomération. La Métropole, ce n’est pas seulement la ville. » Une façon polie de rappeler aux élus grenoblois qu’ils ne sont pas les seuls.

Pour ce début d’année, et avant le vote du budget métropolitain qui doit intervenir vendredi prochain, ils tiennent aussi à réaffirmer leur ligne politico-économique : « Nous voulons porter les transitions énergétiques, celles qui nous aideront à faire face aux crises. C’est nécessaire. Mais nous disons aussi que l’économie de notre territoire compte, que les entreprises ne sont pas nos adversaires. Pour nous, il est important de continuer à les accompagner. Certes, elles doivent évoluer, mais on doit mesurer la chance extraordinaire que nous avons, à savoir notre incroyable écosystème. » Là encore, le message est lancé au reste de la majorité quand elle devra débattre des aides accordées à tel ou tel secteur.

« À NMC, nous sommes des pragmatiques, et notre but est seulement l’intérêt des habitants », concluent-ils.


 » Nous sommes pour une ZFE non permanente « 

Alors que l’installation de la Zone à faibles émissions (ZFE, territoire délimité où les voitures les plus polluantes seront progressivement bannies) est prévue pour juillet dans l’agglomération grenobloise, avec treize communes concernées, le groupe majoritaire NMC s’est déjà fait un avis dessus. « Nous sommes pour une ZFE non permanente, avec des dérogations et des levées de restrictions, le soir après 19 heures et le week-end », disent-ils, en écho à ce qu’a dit le président de la Métropole, Christophe Ferrari, lors de ses vœux cette semaine.

« La plupart de nos communes se situent en dehors du périmètre ZFE, mais elles sont concernées de plein fouet. Ce sont nos habitants, qui n’ont pas tellement d’alternatives pour se déplacer pour aller en ville, qui ont le plus besoin de leurs voitures. Va-t-on obliger le couple de retraités qui prend sa voiture diesel une fois par mois pour aller voir un médecin sur Grenoble, à changer de véhicule ? Si cette ZFE est trop stricte, elle sera rejetée par les habitants qui ne voudront pas l’appliquer. Cela créera des fractures dans la population, des fractures politiques, avec le développement d’un sentiment d’injustice. Si elle est souple, elle servira de levier, de prise de conscience. »

Source: Le Dauphiné Libéré

D'autres actualités peuvent vous intéresser...